Depuis l'effondrement de l'Empire de Cyrodiil, le comte Calantius cherche à renforcer l'autonomie militaire et politique du Weald occidental. Il parvient à distancer Skingrad des luttes intestines de Cyrodiil et préserve la stabilité interne de son territoire pour éviter l'anarchie totale. Après tout le Weald occidental est une terre de rébellions. Il se positionne également comme le protecteur légitime de l'héritage impérial en Colovie.
Seulement le Weald occidental n'est pas la seule région de Colovia. Il y a aussi la Grande forêt et les Montagnes de Jerall actuellement en proie au chaos et la Côte d'or indépendante depuis 2E 579.
C'est dans ce contexte qu'une réunion au sommet rassemblant les seigneurs des domaines coloviens est planifié à l'initiative du seigneur Rexus Mananius.
L'objectif est de débattre des événements récents, actuels mais surtout de définir l'avenir de la Colovie. Le sujet de la guerre des Trois étendards est inévitable. Il en va de même pour la très jeune Forestaube.
Parmi les seigneurs coloviens répondant à cet appel : Rexus Mananius à l'initiative du sommet, Ambrosus Caligus le sarcastique, Flavius Ravus de Stirk, Marcellinus Naevius récemment réhabilité, Marius Karva de la Grande forêt, Martinus Gurges le passif, Ornelda Loran l'impatiente ou encore le vieux Titus Andronicus.
C'est donc une réunion au sommet sous haute tension. La Légion du Weald occidental protège le site et escorte les dignitaires à travers les domaines coloviens. Parmi eux se trouve l'hypothétique conspirateur qui veut nuire à la sécurité de la Colovie.
La cohorte de la Stride est mobilisée sur place, à noter qu'une de leur escouade se charge de l'escorte du seigneur Marcellinus Naevius.
Les premiers dignitaires sont reçus et escortés par les légionnaires Mercator Liux, Callassus Tatanus et Vontus Messena. Le seigneur Marcellinus arrivera le dernier avec un peu de retard.
Une fois les dignitaires au grand complet, l'intendant Galcius ouvre la conférence.
Parmi les nombreux sujets, la question de l'Empire est abordée. Le seigneur Marcellinus Naevius regrette qu'une fois encore, les nibenais sont à l'origine de la chute de l'Empire et qu'il sera à nouveau du devoir des coloviens de restaurer celui-ci et le culte des Huit Divins.
Pointant du doigt la fénéantise de certains fermiers et les réclamations qui n'en finissent pas, la seigneuresse Ornelda Loran s'interroge car la Colovie ne semble pas prête en plus d'être déjà virtuellement divisée.
Le seigneur Marcellinus Naevius pense à une intervention militaire. Nombre de valeureux guerriers de la Légion sont des coloviens qui ont un héritage militaire. Il reconnaît toutefois qu'il existe beaucoup de soucis internes que ce soit la Légion ou les ressources.
Le seigneur Ambrosus Caligus regrette que trop de légionnaires du Weald occidental ont été envoyés à Cyrodiil sans jamais revenir. Il semble dubitatif de voir des étrangers ou mercenaires dans les rangs de la Légion, ce sur quoi la seigneuresse Ornelda Loran n'est pas d'accord, louant bien des qualités aux rougegardes notamment. Il en va de même pour le seigneur Titus Andronicus qui loue volontiers leur valeur.
Entre deux échanges virulents et critiques entre les seigneurs Ambrosus Caligus et Ornelda Loran, le seigneur Marius Karva fait un constat de l'état actuel de la Légion : entre vétérans usés et novices, la Colovie est loin de pouvoir reprendre Cyrodiil aux provinciaux.
De même que la Côte d'or ou encore Chorrol ne disposent plus des ressources militaires d'antan pour lutter contre les provinciaux ou même les pirates abécéens.
Le seigneur Rexus Mananius vient alors à rappeler la mise en service récente de la Légion de la Sève d'arbre opérationnelle à Forestaube, trouvant pour seule réponse immédiate le rire du seigneur Ambrosus.
Les problèmes au sein de la Légion sont un fait, de plus seul le Weald occidental possède deux légions complètes bien que les effectifs varient drastiquement selon les cohortes.
Mais un autre problème est celui des ressources : la Colovie compte de nombreuses fermes, vignobles, mines et carrières. Cependant beaucoup ont disparu avec l'apparition de la Forestaube.
Outre la Forestaube sur laquelle insiste le seigneur Ambrosus, il y a eu une baisse significative d'activité dans les carrières d'Ontus suite à l'affaire de la fièvre tueuse comme le regrette la seigneuresse Ornelda.
Le seigneur Marcellinus relève que c'est à la fois bénéfique et problématique. Bénéfique car même s'il aurait suffit de leur en priver, les provinciaux ne peuvent plus se ravitailler grâce aux carrières d'Ontus dans leur effort de guerre. Problématique car la reprise lente des activités ne permet pas à la Colovie d'en bénéficier pleinement.
Le seigneur Ambrosus ne manque pas de faire le lien entre Ontus et les familles d'immigrés, affirmant que les problèmes rencontrés à Ontus ne sont qu'un point de détail et que des ouvriers motivés sont facile à trouver dans les hautes terres.
Il enchaîne sur les cas de conspirations, notamment parmi les légionnaires qui se sont rendus coupables de trahison en protégeant des terroristes bosmers. Il soulève que leur commandant avait été, bizarrement, à Ontus avant de trahir. Un sous-entendu qui ne passe pas pour la seigneuresse Ornelda.
Le seigneur Titus Andronicus estime que des sanctions exemplaires devraient être infligés pour décourager toutes formes de trahison, mais le seigneur Marcellinus estime que c'est assez risqué avec les faibles effectifs actuels.
Pour le seigneur Rexus Mananius, il suffirait d'unir la Colovie et démontrer sa puissance pour que la loyauté soit de mise et éviter que les cohortes se divisent pour rejoindre le ou les plus offrants.
Forestaube cristallise l'attention de certains seigneurs. Une portion de la vallée de la Stride a disparue, Ostumir a été détruite et de nombreux sujets sont morts à cause de cette jeune jungle de Val-Boisé.
A cela, le seigneur Ambrosus rappelle le sac de Bruma provoqué par un prétendu empereur, soit une menace interne. Il sous-entend que la Forestaube pourrait à terme représenter une menace interne pour la Colovie. Le seigneur Martinus Gurges propose de brûler simplement Forestaube.
La seigneuresse Ornelda prend parti pour Forestaube, invitant sa représentante, la trameuse Navya, à s'exprimer.
La trameuse Navya réaffirme que Forestaube n'a aucune intention belliqueuse ou d'expansion, rappelant que Vashabar et Skingrad travaillent ensemble mais surtout que c'est le comte Calantius qui leur a accordé des droits territoriaux sans oublier les nombreux accords.
Le seigneur Titus ne remet pas en doute les paroles de la trameuse, reconnaissant qu'il est normal que ses confrères et consœurs se méfient à cause des différences culturelles mais aussi les circonstances où Forestaube est apparue.
Le seigneur Marcellinus admet que la confiance est possible entre les deux peuples. Malgré les différences culturelles, Vashabar a déjà démontré qu'elle était une alliée fiable. Sinon les impérialisés est toujours possible à terme, à l'instar des elfes des bois peuplant déjà la Colovie depuis des générations.
Mais toujours au sujet des problèmes de trahisons, le seigneur Rexus Mananius rappelle qu'il y a en ce moment même, parmi eux, un ou plusieurs conspirateurs. Jetant son regard sur le seigneur Flavius Ravus.
Selon le seigneur Rexus, le seigneur Flavius se rend coupable d'avoir une nouvelle fois laisser les provinciaux venir sur Stirk sans agir. Parlant même de grave atteinte à la sécurité interne de la Colovie.
Stirk est un sujet délicat car elle est historiquement revendiquée par de nombreuses provinces.
Le seigneur Flavius considère que ces provinciaux, ayant récemment fondés la Communauté de Stirk, ne représentent aucun danger pour la Colovie et qu'au contraire, ils se montrent utiles dans la lutte contre le Culte du Ver.
La seule mention de cet ordre de nécromanciens ayant provoqué la chute de l'Empire de Cyrodiil cristallise l'attention des seigneurs. Comme le relève le seigneur Marcellinus, la rumeur de leur retour était donc bien fondée et le déni n'est plus permis.
Au même moment, tandis que le légionnaire Callassus se vante d'avoir sauvé le seigneur Rexus Mananius seul contre une vingtaine d'ennemis à Fort Colovie, Siielyn prise d'ennui commence à faire le tour du fort.
Trop concentrés par les sujets qui s'enchaînent rapidement, les seigneurs n'entendent pas comme une porte ou une fenêtre qui se claque. Là où au contraire le légionnaire Vontus et Siielyn ont bien entendu quelque chose et commencent à être alerte.
Le légionnaire Vontus dégaine son arme, se rapprochant doucement des seigneurs. De son côté, Siielyn continue de faire le tour des couloirs et salles puis voit une ombre filé devant elle.