Après toute ces agitations, les Larmes méritent bien du repos. Les étrangers rôdent autour du quartier général, restant à proximité pour que le jeune Alban poursuive sa formation. Mais hormis maître Vidron et Narile, tous ont pris des vacances sauf peut-être Hildeborg appelée quelque part.
Le calme revient pour Gaea... Du moins presque, la pot-de-colle Uazu anime les journées. Mais si l'on rangeait dans un placard la crevassaise, le quotidien devenu paisible de la nibenaise est devenu très calme.. Trop calme.
Gaea a toujours voulu une vie paisible, loin de toute agitation. Une vie simple qu'elle voulait partager avec sa défunte sœur. Elle n'a connu jusqu'ici qu'une vie agitée, à constamment fuir l'Etoile. Mais maintenant que l'Etoile n'est plus, tout devrait être pourtant plus simple.
Il est vrai que les Larmes sont une famille pour Gaea. Peut-être plus encore pour Uazu, son auto-proclamée "super-pote" dont elle finit par s'attacher (et qu'elle a friendzoné au passage). Une nouvelle page s'ouvre, une vie nouvelle. Mais l'absence de Demeter commence de nouveau à peser dans le moral de l'impériale, malgré qu'elle ait pu faire ses adieux et le deuil.
La nibenaise n'a jamais projeté vivre sans Demeter. Elle se doute que sa sœur serait fâchée de la revoir dans cet état mais c'est plus fort qu'elle. Perdre sa sœur revient à perdre une moitié/partie de soi. Alors elle observe l'amulette de Stendarr, celle de mère Anelaïce qui lui a finalement été offerte. Son nouveau "lien de famille" qui l'a lie aux Larmes entre autre. Mais son regard se perd aussitôt dans le vide et dans les ombres.
Uazu supporte mal voir "Kaï" aussi silencieuse.. Et ce n'est pas de la méditation cette fois-ci, ce qui affecte son moral habituellement explosif. La crevassaise le voit parce qu'elle est constamment proche de sa super-pote mais la nibenaise n'exprime pas son mal être devant les autres.
Pour lui changer les idées, Uazu invite Kaï à l'accompagner pour visiter la Crevasse. La nibenaise accepte, dégageant un faible sourire.
Afin de ne prendre aucun risque, Uazu contraint Gaea à se vêtir comme une crevassaise avec de la peau animale. Pourquoi le nombril à l'air ? La crevassaise ne répond qu'avec un sourire malsain. L'impériale a l'air d'une authentique sorcière de la Crevasse à présent, ce qui devrait faciliter le voyage au duo.
La crevassaise ne cache pas qu'elle aimerait voir sa super-pote sourire plus souvent, lui avouant directement avoir l'impression de voir une vieille qui se remémore des souvenirs.
Bien que dangereuse, la Crevasse est une très belle région. Gaea fait régulièrement des poses pour admirer la vue depuis le haut des collines. Se mettant même à dessiner ces paysages, un talent qu'elle se découvre.
Fascinée, Uazu décide de faire de même mais ses dessins ressemblent à des gribouillis. C'est dommage car si elle avait du talent en la matière, elle pourrait dessiner un joli portrait de Gaea pendant qu'elle dessine.
Le voyage dans la Crevasse n'est pas toujours autant calme. Il y a certe Uazu qui demande à ne pas trop traîné à côté de la rivière Karth à cause des "Hommes-poissons" mais aussi des crevassais qu'elles rencontrent en chemin.
La puanteur de certains crevassais ou encore la dégustation du cidre de deux voyageurs qui a en réalité un gout de pisse de cheval sont un réel supplice pour Gaea.
En parlant d'Hommes-poissons, la seule présence de la nibenaise apaise Uazu qui accepte même de se laver dans la Karth même s'il lui arrive d'attraper un poisson et de le jeter plus loin. Ou le fait qu'elle refuse de manger des poissons grillés en tombant dans la paranoïa : "si je mange ce truc, je vais devenir un Homme-poisson ! C'est sûr !".
Markarth est la forteresse d'où dirige l'ard Caddach. C'est ici aussi que nombre de clans cohabitent notamment après les événements survenus il y a deux ans, renforçant le lien de fraternité des crevassais même de clans différents souvent hostiles entre eux.
Dans la cité, Uazu est accostée par trois vieilles crevassaises qui semblent la reconnaître et l'interroge sur un certain Signir. La crevassaise semble évasive mais feigne l'ignorance, ce que constate Gaea avant d'être à son tour accostée par l'une des vieilles.
La vieille femme, qui pue au passage, attrape la main de Gaea. Prenant un air surpris et affolée, la vieille crevassaise annonce un mauvais présage à l'impériale. Ce qui ne manque pas de fâcher Uazu qui pense que la chamane n'a plus toute ses connections et évoque des événements passé. "Tout ne peut qu'aller mieux maintenant".
Gaea continue de dessiner dans la cité de Markarth, se réveillant tôt pour admirer le lever du soleil qu'elle tente de retranscrire sur ses illustrations avec les moyens du bord. Beaucoup d'idées et de croquis mais peu de temps.
La nibenaise interroge finalement Uazu sur les mystérieux "Hommes-poissons" qui la terrorisent tant. Aucun crevassais ne semble en parler. Mais la crevassaise parle de mystérieux événements survenus à la montagne Karthmad, cette montagne sur laquelle est bâtie Markarth.
Ce séjour a permis à Gaea de se changer les idées, retrouvant les Larmes avec un talent pour le dessin. Un talent qu'avaient les Naevius de Bravil. Faudrait-il se mettre à la peinture ?
De retour en Bordeciel, la nibenaise en profite pour changer de robe. Hésitant à arborer la même couleur que les prêtresses de Stendarr mais optant finalement pour sa couleur préféré : le pourpre.
Le quotidien de Gaea et Uazu reprend à la normale. Mais l'impériale sent sa santé sur le déclin. Les conséquences d'un usage intensif de magie durant sa jeunesse. Voilà que sans même utiliser sa magie, Gaea commence à sentir une fatigue et des douleurs à la poitrine. Ajoutons à cela le vide qu'à laisser derrière elle Demeter. "Lorsque dans un vieux couple l'un des deux conjoints meurt, l'autre fini par suivre".

